Sylviculture, production et rentabilité du Pin sylvestre dans les placettes d'expériences de la forêt de Roumare
Résumé
Le but de l'étude est de comparer, tant du point de vue financier que titi point de vue production matière, deux modes d'éclaircie. Une étude préalable du milieu révèle que si les peuplements en question bénéficient des bienfaits du climat normand, ils se trouvent néanmoins situés sur des sols assez évolués.Les données chiffrées obtenues pour les deux couples de placettes mis en comparaison sont consignées clans deux tableaux à allure de table de production (tableaux n° 1 et 1 bis).Ils montrent que:1° Le Pin sylvestre atteint ici un niveau de production assez élevé, peu différent d'un mode d'éclaircie à l'autre. 2° Que l'éclaircie forte fournit au même âge des produits qualitativement plus intéressants que l'éclaircie faible: a) elle maintient la largeur des cernes à des valeurs excellentes. Elle est donc plus judicieuse. b) à 80 ans elle fournit une tige moyenne avoisinant le mètre cube et d'un diamètre de 0,35 m à hauteur d'homme. Le gain sur l'éclaircie faible envisagée est appréciable puisque l'on franchit une classe de diamètre tout en obtenant un volume de la tige moyenne supérieur de 1/5 de mètre cube. Les comparaisons faites avec les tables allemandes construites pour la Prusse par WIEDEMANN, et les tables de HUMMEL et CHRISTIE valables pour la Grande-Bretagne montrent que si on peut rapprocher nos productions de la classe I de fertilité allemande, le parallèle est impossible à établir avec les secondes dont le niveau de production est plus élevé à hauteur égale. Nous comparons également les peuplements de Roumare avec ceux de la « forêt de Chinon » qui atteignent le même niveau de production. Les modalités de croissance sont identiques. En « Forêt Verte » au contraire (au nord de Rouen), une placette d'expérience se situe à un niveau de production nettement plus élevé (Roumare et Chinon : 7 à 7,5 m 3/ha/an d'accroissement moyen annuel à 80 ans ; Forêt Verte : 9,3 m3/ha/an). Nous poursuivons cette étude en examinant les caractères de la régénération et l'allure de la production pendant les années de régénération par coupes progressives. Il en ressort que la régénération naturelle ne peut être envisagée que comme une possibilité et que dans ce cas on est soumis à des impératifs culturaux imposant souvent des travaux du sol. Nous terminons cette étude en mettant en parallèle les productions argent susceptibles d'être obtenues dans les vieux modes d'éclaircie envisagés: 1° Le capital superficie est sujet, à 80 ans, à une différence de plus de 20 % en faveur de l'éclaircie forte. 2° Les taux de placement obtenus à 80 ans sont différents (le0,18 %%, écart en faveur de l'éclaircie forte. Nous pensons que cette étude met l'accent sur le niveau de production honnête atteint dans les places de Roumare. L'effort de nos devanciers grands reboiseurs se concrétise par un succès.
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